Chers amis, à l'occasion des 60 ans du traité de l'Elysée, j'ai eu le plaisir de prendre la parole au sein de l'hémicylce au nom du parti Horizons. Un discours que je suis fier de vous partager :

C’est un immense honneur de célébrer aujourd’hui notre relation d’amitié, 60 ans après le Traité de l’Elysée.

Cette relation entre nos deux pays, nous avons su la faire prospérer, et ce malgré nos différences. Il nous a fallu accepter de composer l’un avec l’autre, de passer outre les cicatrices de la Guerre et de l’Histoire, de faire coopérer deux puissances, deux cultures, deux visions du monde qui ne sont pas toujours au diapason. Certes, nous avons eu des désaccords, mais nous avons toujours su nous retrouver. Autant au niveau des coopérations d’Etat et politiques, qu’au niveau de nos villes et villages. N’oublions jamais la force des près de 2.500 jumelages, qui ont tissé des liens invisibles à l’oeil mais solides entre nos deux pays.

Et dans cette période tourmentée, nous retrouver, encore et toujours, est une ardente obligation.

D’abord, parce que la guerre revient en Europe. Face à l’agression de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine, nous devons nous montrer unis, et solidaires du peuple ukrainien. Nous devons continuer à coordonner notre réponse, et fournir à ce peuple ami les moyens d’assurer sa défense. Si l’Ukraine tombe, c’est l’Europe qui sera menacée.

Ensuite, parce que la guerre et la pandémie nous ont montré que nous devons rendre nos démocraties plus résilientes.

Nous ne pouvons pas dépendre des uns pour notre énergie et nos ressources, et des autres pour assurer notre sécurité. Le couple franco-allemand a un rôle majeur à jouer pour construire une véritable autonomie stratégique au niveau européen.

Car c’est bien souvent l’Europe qui nous permet de nous retrouver. L’Europe qui nous pousse chaque fois à trouver des compromis. Sans le couple franco-allemand, de De Gaulle et Adenauer pendant la guerre froide, de Mitterrand et Kohl à la chute du mur de Berlin, et sans l’action conjointe de nos Présidents de la République et de la Chancelière Allemande pendant la crise financière ou la pandémie, cette Europe n’aurait pu exister, ou n’existerait peut-être plus aujourd’hui.

Et aujourd’hui, chers collègues du Bundestag, nous sommes côte à côte dans ce haut lieu de la démocratie française. N’en faisons pas qu’un symbole !

Les déclarations d’Emmanuel Macron et de Olaf Scholz ce matin posent les fondements d’une amitié renouvelée. Engageons-nous dans cette voie-là !

Face aux défis de notre temps, le groupe Horizons et apparentés que j’ai l’honneur de représenter aujourd’hui, souhaite, avec vous tous, œuvrer à cette amitié renouvelée, et construire l’Europe de demain. Wir schaffen das![1]

[1] « Nous y arriverons ! »